Monday, August 15, 2005

Théatre

Une pièce surprenante... C'est la première impression qui me vient à l'esprit.

Hier se jouait la dernière représentation de la pièce de théatre "Die drei Leben der Lucie Cabrol" (les trois vies de Lucie Cabrol). Cette pièce est en fait la plus grande oeuvre d'un festival de théatre à Tübingen, "Tübinger Theater Sommer". La pièce devait se jouer dans la cour du château. Quel beau décor cela aurait pû être ! Malheureusement, comme d'habitude il pleuvait hier soir à Tübingen (petite digression: un nouvel arrivant à Tübingen ces temps se ferait beaucoup de soucis pour l'hiver, voyant un été aussi froid et aussi humide. Je ne suis plus nouveau ici, mais j'ai tout de même peur ! En tous cas, on risque pas d'avoir de sécheresse ici, et celui qui arrivera à faire brûler une forêt dans les environs n'est pas encore né !). Bon, trève de plaisanteries, donc hier il pleuvait, alors la pièce a eu lieu dans un vieil entrepôt. Oui forcément, c'est à peine moins excitant.
La pièce m'a vraiment paru bizarre au début. Disons que je me demandais si j'avais vraiment des problèmes dû à la langue où alors si c'était vraiment bizarre. Apparemment les deux; parce que les bougres ne se sont pas contentés de parler en allemand, mais aussi dans le dialecte local. On repère facilement les gens qui sont pas d'ici, comme moi y a des fois il rient pas quand tous les autres rient.

Tout ceci se passait au début du siècle, dans un village français quelque part dans la montagne. Les acteurs ont réussi à nous projeter dans ce monde en quelques minutes. Ce qui n'est pas mince affaire : on était tous déçu d'avoir du béton blanc et des fenêtres à moitié cassées comme décor alors qu'on attendait un château.

Tout a commencé en musique. Et il y avait beaucoup de musique dans cette pièce, la plupart chantée par les musiciens eux-mêmes, à cappela, c'était un plaisir d'entrendre ça !! (en plus, hé hé, les chansons étaient en français !). Peu à peu on pouvait voir grandir la petite Lucie Cabrol. Une fille assez... anormale. Détestée de sa famille, très bizarre de par ses comportements. On rentrait dans le monde fermé d'une famille des montagnes, isolée, et, surtout, rustre. Les dialogues ne faisaient pas tout le temps dans la finesse, mais tout était intense. Les acteurs changaient sans cesse entre animaux et membres de la famille. Etrange, mais on finit par s'y habituer.

Enfin il n'est possible que de donner des impressions de cette pièce, parce que c'est cela que cela produit chez le spectateur. Finalement tout le monde a oublié qu'on était pas dans le chateau, puisqu'on a pendant toute la pièce été en pleine campagne, un grand voyage dans la France rurale du XXè siècle.

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